Le Pete Best des années 90

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Pete Best est le batteur original des Beatles. Il a quitté le groupe juste avant leur succès phénoménal. On ne peut imaginer les regrets du type.

Ceci étant, il en a quand même profité. Il a enregistré un album qu’il a intitulé "Best of The Beatles". L’album s’est très bien vendu, les acheteurs pensant que c’était un "Best of" des Beatles.

Nous avons appris l’équivalent pour les années 90. Il s’appelle Jason Everman et pour la plupart d’entre vous vous en avez jamais entendu parlé. Et pourtant, il a fait parti de deux groupes les plus important des années 90.

Dans un excellent article, le New York Times raconte son histoire fascinante. Il a été le second guitariste de Nirvana juste avant leur succès fulgurant. Il a été viré. Puis il est devenu le bassiste de Soundgarden, juste avant leur succès grand public. Puis il a été viré.

Après deux énormes déception, il est entré dans l’armée où il est devenu une sorte de légende, non pas à cause de son passé de presque rockstar, mais pour son engagement militaire.

Je ne suis pas sur que j’aurais pu me remettre d’avoir été viré des deux plus grands groupes des années 90.

Il s’en ait en tout cas mieux sorti que la plupart des rock stars de l’époque. Long vie à Jason Everman.

Apple Car

Il y a récemment un certain nombre de rumeurs qui tournent autour d’une voiture produite par Apple. Ce n’est pas la première fois qu’une telle rumeur apparaît. Cependant, il y a des éléments concrets cette fois-ci. Jusqu’à maintenant je n’y croyais pas du tout. Mais il faut admettre qu’à la lumière de certains faits, je suis obligé de revoir ma position.

Les faits

Apple embauche de plus en plus de personnes issues de l’industrie automobile (comme l’homme à la tête du service R&D de Mercedes).

Un des vice-président d’Apple, Steve Zadesky, est un ancien cadre de Ford.

Robert Gough vient d’une entreprise produisant des systèmes de sécurité pour l’automobile (ceintures de sécurité, airbags, etc.).

David Nelson, ancien de Tesla, est un spécialiste des moteurs et boites de vitesse.

Pete Augenbergs, ancien de Tesla, est un ingénieur en mécanique.

Hugh Jay, ancien de Emco, spécialiste des transmissions mécaniques.

David Perner, ancien de Ford, spécialiste des véhicules hybrides.

Et j’en passe. Il y a certaines embauches qui se comprennent. Apple a besoin de spécialistes en batterie pour ses produits, des spécialistes en énergie renouvelables pour ses data center ou des personnes du milieu automobile pour travailler sur Car Play. Cependant, comment comprendre l’embauche d’un spécialiste de boite de vitesse, de transmission, d’airbag ?

Apple et Tesla sont en guerre ouverte en embauchant les ingénieurs les uns des autres.

Apple est poursuivi pour avoir débauché des ingénieurs d’une société produisant des batteries pour voiture.

Les rumeurs

Apple travaille secrètement sur une voiture qui verrait le jour en 2020.

Apple a mis en place une équipe de 100 personnes travaillant sur ce projet. Ce projet porterait le nom de "Titan". La voiture ressemblerait un minivan. Ce projet serait supervisé par Steve Zadesky (un ancien de Ford) qui aurait le pouvoir de créer une équipe de 1000 personnes et de débaucher qui il veut au sein d’Apple. Cela ressemble un peu à l’équipe mise en place par Steve Jobs en secret qui a produit l’iPhone sous la direction de Scott Forstall. Le fait qu’Apple produirait un minivan me fait douter de cette rumeur. Je vois mal Jon Ive, qui aime les belles voitures comme les Aston Martin, dessiner un petit camion…

Un employé anonyme indique que des ingénieurs de Tesla viennent travailler chez Apple sur un projet de voiture pouvant concurrencer Tesla.

Interprétation

Je ne dis pas qu’Apple travaille sur une voiture. Mais si c’est le cas, voilà comment la société pourrait procéder.

Afin d’entrer sur un marché aussi mature et concurrentiel que le marché automobile, il faut un produit différent et plus avancé technologiquement que ce qui existe aujourd’hui. Il est donc naturel de penser à une voiture totalement électrique. D’autant plus qu’Apple s’est toujours montré très proche des idées écologistes avec des produits recyclables et sans métaux lourd, des data center utilisant des énergies renouvelables, etc. Peut-être qu’Apple au sein de ses laboratoires a trouvé une solution révolutionnaire qui les pousse à fabriquer un véhicule ? Comme par exemple une batterie révolutionnaire mais grosse donc inutilisable pour ses produits actuels ?

Le marché en progression est celui des voitures de luxe et écologique. De plus, le pays avec la plus forte croissance est la Chine qui a un gros problème de pollution. Il serait logique de proposer aux riches chinois une voiture de standing non polluante.

Ensuite, il faut proposer une avancée par rapport à la concurrence. Quoi de plus futuriste qu’une voiture qui se conduit toute seule ? Ce n’est pas de la science fiction : Google a créé une voiture autonome qui a roulé plus d’un million de kilomètres sans accident responsable. Tesla a mis en place un mode auto-pilote qui ressemble à une voiture autonome.

Bref, technologiquement parlant, il est possible aujourd’hui de faire une voiture électrique sans conducteur. La difficulté pour Apple est de pouvoir tester sa voiture sans éveiller les soupçons. Pour cela, pourquoi ne pas faire d’une pierre deux coups en s’attaquant à Google Street View ? En effet, l’application Plan d’Apple manque un équivalent à Street View. Il faudrait donc qu’Apple mette en place une flotte de voitures qui prennent en photo toutes les rues. Ce serait une occasion rêvée de tester en condition réelle une voiture ou alors un système de conduite autonome.

Les voitures aujourd’hui ont des interfaces qui font peur. Même des voitures qui coûtent plusieurs centaines de milliers d’euros ont des interfaces qu’un stagiaire n’oserait pas soumettre. Apple peut ici amener son expertise. Je ne suis pas sûr que l’interface via un grand iPad, comme pour les Tesla, soit la panacée. Il faut toujours des boutons et des molettes physiques. Ca tombe bien : Apple fait une très bonne molette sur l’Apple Watch.

Problèmes

A force de diluer ses forces dans de multiples projets, Apple risque de s’essouffler et de perdre sa concentration. Il est déjà difficile pour la firme de maintenir deux éco-systèmes (iOS et Mac OS X). Ajoutons l’Apple Watch qui arrive cette année. Je ne suis pas sûr qu’Apple puisse indéfiniment créer de nouveaux produits et entrer sur de nouveaux marchés. D’autant plus que les voitures n’ont aucun lien avec l’histoire d’Apple. L’iPhone et l’iPad sont au final des ordinateurs. L’Apple Watch est une annexe à un ordinateur. Mais une voiture ? Cela ne fait pas parti de l’ADN de la firme.

Il y a un problème : le Apple des constructeurs automobiles existe déjà. Il s’appelle Tesla. La Tesla Model S est une voiture exceptionnelle, peut-être même la meilleur voiture jamais produite. Elle redéfinie complètement ce qu’est une voiture. Ceci étant, cela n’empêchera pas Apple de se lancer dans l’aventure. Je rappelle que Microsoft avait déjà fait une tablette en 2002 et que l’iPhone n’était pas le premier smartphone… Néanmoins, Tesla fait d’excellentes voitures, ce qui n’était pas le cas des tablettes et des smartphones avant l’arrivée d’Apple.

Le marché automobile est un marché très particulier. Il est extrêmement réglementé, notamment au niveau des questions de sécurité. Cela peut limiter considérablement l’innovation.

C’est pourquoi il existe une dernière solution : acheter Tesla. Ce serait à mon sens la meilleur utilisation du trésor de guerre d’Apple. Je préfère voir Apple acheter Tesla qu’acheter Beats…

Logiciels que j'utilise tous les jours

C’est le début de l’année. J’ai décidé de vous faire partager les logiciels que j’utilise tous les jours sous mac.

Gratuits :

Caffeine. Il permet d’éviter à l'ordinateur de se mettre en veille. Très pratique quand on doit faire une présentation sur vidéoprojecteur.

MPlayerX. J’ai pendant longtemps utilisé VLC. Cependant, depuis quelques temps je le trouve moins performant. J’utilise alors MPlayerX qui permet de lire tous les fichiers vidéos sans aucun soucis.

Evernote. Logiciel qui rassemble l’ensemble de des notes, qu’elles soient prises par l’application smartphone, l’application sur Mac/Windows ou même via l’application web. Je l’utilise pour tout : mes recettes de cuisines, mes idées, etc. Récemment, Evernote a sorti une application pour scanner ses documents. Si l’on veut aller plus loin, il y a une version premium (que j’ai prise) payante qui permet une reconnaissance de caractères sur les photos/PDF et avec une plus grande capacité de stockage.

Dropbox. J’ai beau essayé de trouver de meilleur alternative comme iCloud Drive, OneDrive ou Box je reviens toujours chez Dropbox. C’est tout simplement le meilleur système pour synchroniser des données entre plusieurs ordinateurs. Cependant, la version gratuite est pour 5 tout petit giga.

Payants :

Pathfinder. C’est tout simplement le meilleur logiciel de gestion de fichier que j’ai utilisé. Et j’en ai essayé beaucoup. Sans doute le logiciel que j’utilise le plus avec des fonctionnalités innombrables : gestion des onglets, enregistrement de favoris, enregistrement de liste d’onglets favoris (comme la restauration de la session de firefox, mais avec une infinité de sessions), intégration du terminal, gestion intelligente du copier/coller… Depuis que j’ai Path Finder, je ne touche plus au Finder. Pour se faire une idée des possibilités, le développeur a mis en ligne des vidéos très instructives.Seul soucis, le prix: 40$. Mais pour moi il les vaut largement.

iStat Menu. J’ai pendant longtemps utilisé smcFanControl pour afficher la vitesse des ventilateurs de mon Mac. Depuis quelques années, j’utilise iStat Menu qui permet d’afficher l’état du CPU, de la RAM et bien d’autres choses. 16$.

LaunchBar : logiciel de lancement d'applications. C'est difficile à expliquer mais très puissant. Il permet de faire pas mal de chose juste au clavier. 24€

1Password. Gestionnaire de mot de passe pour les sites internet, mais il fait plus: il est intégré dans les navigateurs, en un clic on peut se logger sans se souvenir d’un mot de passe. Il gère aussi les licences de logiciel et beaucoup plus encore. Il se synchronise grâce à Dropbox, il permet d’accéder à une interface web. Bref, un de mes logiciels favoris. 50$.

Sizeup. J’ai toujours eu un peu de mal avec la gestion des tailles de fenêtre sous Mac. D’autant plus quand le bouton vert a un comportement différent suivant les logiciels. Sans compter que Windows a apporté pas mal de choses à ce niveau-là depuis Windows 7. Sizeup permet, qui à l’aide de raccourcis clavier, permet de mettre une fenêtre en plein écran, ou sur le côté, et bien plus encore. 13$.

Scrivener. Le logiciel pour produire de longs textes. Il est parfois rébarbatif de faire de long texte avec Word. Scrivener permet de le faire très facilement en l’organisant de manière claire. Je l’ai utilisé pour écrire mon bouquin (et les prochains). 45$.

TextExpander. Ce logiciel permet des raccourcis textuels. Je m’explique. Si je veux écrire "Cordialement, Leto Nolotec." je ne tape que cln et automatiquement cela remplace par une chaîne que j’ai enregistré au préalable. Très pratique, je l’utilise aussi pour mes fautes de frappe et de français, par exemple si je tape c’set, il me le remplace par c'est. 35$.

Impossible de mettre à jour les applications du Mac App Store

Cela fait quelques jours que je ne peux plus mettre à jour les applications que j’ai acheté au Mac App Store. En effet, un petit message rouge s’affiche à côté du bouton mise à jour indiquant "une erreur est survenue". Après plusieurs recherches, j’ai enfin trouvé la solution que je partage ici.

Dans un premier temps, il va falloir activer le mode de débuggage du Mac App Store. Cela nous permettra de connaître l’erreur exacte. Pour cela, il faut ouvrir le terminal et taper la commande suivante (vous pouvez aussi copier/coller la ligne ci-dessous, nous ne sommes pas des barbares) :

defaults write com.apple.appstore ShowDebugMenu -bool true

(Cette action est réversible en lançant la même commande avec false à la place de true)

Maintenant, dans la barre de menu du Mac App Store apparaît un item Debug. Cliquer et activer le premier item "Enable Menu Bug". Ainsi, si un problème apparaît, le Mac App Store vous donnera un code d’erreur. Pour mon cas, l’erreur était NSURLErrorDomain -1012. Ceci étant, apparemment la solution que je vous propose est valable pour les erreurs 1100 aussi.

Ensuite, aller avec le Finder dans la partie bibiliothèque de votre Mac. Pour cela, ouvrir une fenêtre Finder, cliquer sur Aller dans la barre de menu en laissant la touche Alt enfoncée. Cela permettra d’afficher Bibliothèque. Sélectionner Bibliothèque, ensuite aller dans le dossier Préférences. Dans ce dossier, supprimer les fichiers suivants :

  • com.apple.appstore.plist

  • com.apple.appstore.plist.lockfile

  • com.apple.softwareupdate.plist

Dans le terminal, entrer la commande suivante :

sudo killall -HUP mDNSResponder

Puis redémarrer votre ordinateur. Mais ce n’est pas fini. Ouvrer les Préférences Systèmes, aller dans la partie Réseau de votre connexion active, cliquer sur avancé et dans la partie TCP/IP, cliquer sur le bouton "Renouveler la bail DHCP".

Grâce à cela, je peux enfin mettre à jour mes applications achetées sur le Mac App Store. Librement traduit depuis cette source.

The Interview

En parlant d’ogre coréen, le voisin du nord fait des siennes. Apparemment, il serait le responsable de l’énorme piratage de Sony Pictures.

Piratage du PSN

Il faut dire que Sony est habitué aux piratages apparemment : en 2011, c’est le PlayStation Network qui avait été attaqué. Cette attaque aurait été mené par les Anonymous suite aux poursuites engagées par Sony comme George Hotz qui avait piraté la PlayStation 3. On avait alors appris avec stupeur l’amateurisme de Sony. En effet, les informations des utilisateurs étaient stockées en clair, c’est-à-dire non cryptées. Résultat : une fois dans le système, les pirates ont pu récupérer les mails, mots de passe, adresses et numéros de carte bleu des adhérents au PSN.

Piratage de Sony Pictures

Apparemment, Sony n’a pas retenu la leçon. La filiale américaine de production de films, Sony Pictures, s’est fait pirater il y a quelques jours. Depuis, nous avons droit aux choux gras de la presse people : les mails des cadres dirigeants de la société se sont retrouvés dans la nature suite à cette attaque. Tout cela parce que, comme pour le PSN, Sony ne crypte pas les données stockées sur ses serveurs.

The Interview

Attention, ça commence à devenir surréaliste : l’attaque aurait été pilotée par les dirigeants de la Corée du Nord. La raison viendrait de la sortie imminente d’un film potache de Seth Roger avec James Franco. L’idée du film est stupide et donc marrante : le leader de la Corée du Nord est fan d’un présentateur de télé américain et l’invite à l’interviewer. La CIA engage alors le présentateur pour assassiner Kin-Jung-un. Cela ne s’arrête pas là. Suite au piratage, les pirates ont distribué les données volées. Mais ils ont aussi fait passé un message : les cinémas diffusant The Interview seront attaqués (en faisant référence au 11 septembre…). Du coup, le film n’est plus distribué dans les grandes chaines de cinéma avant que Sony finalement décide de ne pas le sortir. Vous aussi vous avez l’impression d’être dans un épisode de South Park ? Vous n’êtes pas le seul.

Panique générale

Ce n’est pas tout : la psychose s’installe chez les majors du film. En effet, le prochain film de Steve Carrell vient d’être annulé : c’était un thriller se passant en Corée du Nord. L’auteur de Game of Thrones s’amuse à se demander si le film de Chaplin ridiculisant Hitler aurait été distribué de nos jours. Il voulait alors diffuser dans son cinéma The Interview, il ne le peut pas. Il décide alors de diffuser un film des créateurs de South Park sur le thème de la Corée du Nord : Team America. Surprise : Paramount décide de ne plus le mettre à disposition des cinémas de peur de représailles. C’est sans doute le début d’une nouvelle ère : le terrorisme numérique a fait ses premières victimes.

Samsung : l'ogre coréen

Samsung fait tout

Tout le monde connait Samsung mais peu connaissent l’étendue de cette société. Comme le fait remarquer un utilisateur de reddit, Samsung est un consortium à la taille inimaginable :
- plus grand conglomérat du monde
- plus grande entreprise d’informatique au monde (!) 
- plus grande entreprise de fabrication au monde
- deuxième plus gros constructeur de bateaux

Et j’en passe. Effectivement, Samsung fait de tout : des vêtements, des sacs, de l’immobilier, de la chimie, de l’équipement médical, de la banque, de l’assurance, des armes…

Bref, aux USA ou en Europe, Samsung aurait été démantelé par les lois anti-trust ou affiliées.

Un article de Vanity Fair nous apprend énormément de choses sur les pratiques douteuses du géant coréen. Voici un résumé.

Samsung et la fixation des prix

Samsung est connue pour fixer les prix avec ses concurrents de manière illégale, flouant ainsi ses clients en les faisant payer plus cher leurs produits. A l’époque des écrans à tube cathodique, Samsung a mis en place des réunions dans le monde entier dans le plus grand secret. Que ce soit en Corée du Sud, à Taiwan, au Japon, à Singapour et ailleurs, le but de ces réunions était le même : mettre autour de la table les acteurs du marché pour s’entendre sur les prix. Tout cela sera découvert des dizaines d’années plus tard et Samsung sera condamnée à des amendes de 32 millions de dollars aux USA, 21 millions de dollars en Corée du Sud et 197 millions de dollars en Europe. 

Mais cela ne les arrête pas. En 1998, même malversation mais cette fois-ci pour les écran LCD. Samsung fixera les prix avec la complicité de leurs concurrents Hitachi et Sharp. De la même manière, Samsung sera condamnée en 2005 pour la fixation des prix de DRAM. Amende : 300 millions de dollars aux USA et six cadres de l’entreprise iront en prison.

Samsung et la corruption

En 2007, un ancien cadre de Samsung dénonce les pratiques de corruption du groupe. Il accuse la société de blanchiment d’argent, de pot de vin, de vol et d’autres crimes. Cela peut aller jusqu’à 9 milliards de dollars de malversation. Suite à ces révélations, le patron de Samsung sera condamné à payer 89 millions de dollars d’amende, entre autre. Il sera gracié par le président de la Corée du Sud. Pour des faits similaires (notamment évasion fiscale), la patron de Daewoo sera lui aussi condamné puis gracié. Cela démontre la proximité des grands groupes industriels coréens avec le pouvoir. Cependant, les charges concernant la corruption seront abandonnées même si plusieurs témoignages parlent d’un sac de golf rempli de billets donnée à un député ou encore un proche du président à qui Samsung aurait donné 5400$ en liquide.

Samsung et sa gestion particulière des brevets 

Samsung a une conception très personnelle de l’utilisation des brevets. La société coréenne fonctionne toujours de la même façon. Elle utilise des brevets sans payer pour leur utilisation. Au bout d’un moment, Samsung se fait attaquer. Samsung contre attaque en indiquant soit qu’elle possède le brevet, soit que la société qui la poursuit utilise elle-même des brevets de Samsung illégalement. Ensuite, Samsung laisse trainer l’affaire, gagne des parts de marché et généralement s’arrange en dehors des tribunaux pour des montants secrets quand les importations risquent d’être suspendues.

Ce fut le cas pour un brevet concernant les écrans LCD détenus par Sharp. A tel point que l’Europe a arrêté l’importation des produits Samsung violant le brevet (c’est-à-dire pratiquement tous les écrans et TV que produit Samsung), les USA prendront la même décision. Sharp a porté plainte en 2007. En 2009, Samsung possédait 23% du marché alors que Sharp n’avait plus que 5%. Un stratégie donc payante.

Il s’est passé la même chose avec Pioneer. Pioneer porte plainte en 2006. Samsung les poursuit à leur tour. En 2008, Samsung a une amende de 59 millions de dollars. Cependant, Samsung fait trainer notamment avec de multiples appels. Pioneer étant ayant une santé financière précaire, ils s’arrangeront en dehors des tribunaux pour un montant secret en 2009. En 2010, Pioneer ferme sa division télévision.

Troisième exemple avec une brevet développé par une petite entreprise américaine appelé InterDigital. Ce brevet était déjà utilisé par des concurrents de Samsung comme Apple ou LG. Cependant, contrairement à eux, Samsung refuse de payer pour l’utilisation de ce brevet. Comme d’habitude, Samsung se fait poursuivre, laisse trainer jusqu’à la menace de l’arrêt de l’importation des produits en 2008. Samsung alors décide de s’arranger en dehors des tribunaux pour un montant de 400 millions de dollars. 

Dernier exemple : Kodak. Kodak poursuit Samsung, Samsung contre-attaque, laisse trainer puis s’arrange sous la menace de l’arrêt des importations.   

L’accord avec Microsoft

En 2011, Samsung signe un contrat avec Microsoft sur l’utilisation de brevets concernant les smartphones. Depuis, Samsung paye les brevets de Microsoft. Fin 2013, après être devenu le leader du marché, Samsung décide de ne plus payer Microsoft (utilise le prétexte que Microsoft ayant racheté Nokia, le contrat est caduque). Du coup, Microsoft attaque Samsung. Les sommes en jeu sont conséquentes : Samsung a payé en 2013 1 milliard de dollars à Microsoft concernant ces brevets. Je trouve qu’il est intéressant de voir que Microsoft gagne plus d’un milliard de dollars par an grâce à l’utilisation de ses brevets dans Android.

Samsung a un comportement qui ressemble plus à la mafia qu’à une entreprise internationale respectable. 

 

 

 

Documentaire sur les musiques de jeux vidéo

Red Bull a produit un excellent documentaire en 6 épisodes sur les musiques de jeu vidéo (principalement des jeux 8 bits et 16 bits japonais) et leur influence sur la musique moderne.

Je n’ai jamais acheté de canette Red Bull. Mais je dois admettre que leur équipe marketing est très forte. Entre leur présence en formule 1 (4 titres de champion du monde tout de même), l’aventure Baumgartner avec Red Bull Stratos et leur investissement dans le sport extrême, leur présence médiatique est sans pareil. Bizarrement, j’ai toujours trouvé les publicités Red Bull de mauvaise qualité alors que leurs événements et campagnes marketing annexes sont de vrais coup de maître. Le retentissement médiatique de Red Bull Stratos a du largement remboursé le budget pour mettre en place ce saut.

Ce documentaire est très bien fait avec des interviews des compositeurs de jeux tels que Street Of Rage ou Final Fantasy. Il est fascinant d’apprendre comment ils composaient leur musique avec les contraintes techniques de l’époque.

Il est souvent sous-estimé l’influence qu’a eu les jeux vidéos au niveau de la musique, du design, du cinéma ou encore de la littérature. Le grand public se rend compte, petit à petit, de l’importance culturelle du jeu vidéo.

Merci Red Bull.

Liens des épisodes chez Youtube : épisode 1, épisode 2, épisode 3, épisode 4, épisode 5, épisode 6.

Chaque épisode dure 15 minutes.

Retour sur la Keynote iPad 2014

Enfin un streaming qui fonctionne

Contrairement à la keynote iPhone, cette fois-ci le streaming a bien fonctionné. Une des raisons est sans doute l’audience moindre de cette keynote résultant à moins de personnes connectées en même temps. En effet, historiquement les keynotes concernant les iPhones sont plus suivies que celles des iPad. De plus, ce dernier événement avait été très mis en avant par Apple, notamment à cause de la révélation de l’Apple Watch. Une autre raison est que la keynote iPad se passait au sein d’Apple contrairement à la keynote iPhone. Peut-être qu’ainsi être à domicile aide pour les questions de bande passante et de gestion (cela évite un branchement malheureusement qui parasite le son avec une traduction asiatique…) ?

Quels noms ?

Apple n’a toujours pas résolu ses problèmes de nom de produit qui deviennent de plus en plus confus. Donc aujourd’hui sont en vente les iPad mini 1 2 et 3 ! L’iPad Mini 3 est le même que l’année dernière (renommé iPad Mini 2) en tout point à part qu’il a le TouchID et qu’il est disponible en version or. Du coup, l’iPad Mini 2 qui étant l’année dernière déjà une excellent affaire (même configuration matériel que l’iPad Air pour moins cher) reste encore aujourd’hui un bon choix car il a baisser de 100€. Donc le TouchID et la couleur dorée vaut 100€.

Adoption d’iOS 8

Il est clair maintenant qu’iOS 8 a un problème d’adoption au niveau du grand public. La façon dont Apple s’enorgueillit est malheureusement un peu un cache misère : ils ont fusionné l’adoption d’iOS 7 et 8 pour essayer de ridiculiser Android. La fragmentation des iOS n’est en aucun cas similaire que celle d’Android mais elle doit faire réfléchir chez Apple.

SIM programmable

Le seul fait notable de cet keynote à mon sens est l’apparition d’une carte SIM programmable qui est arrivé sur l’iPad Air 2. C’est une excellente idée : vous n’avez pas à changer de carte SIM si vous avez plusieurs forfait, tout se fait au niveau logiciel. Il y a curieusement peu de détails, sans doute parce que les opérateurs de téléphonie ne sont pas très content (et peut-être même pas au courant…). C’est évidemment plus pratique : pas besoin de sortir avec un outil métallique pour changer d’opérateur. Le principe de la carte SIM est totalement dépassé, et cela prend de la place physique, même au format mini/micro/nano SIM. Je suis prêt à parier que d’ici quelques années cela sera la standard dans la plupart des téléphones.

Technologie dépassée

Pourquoi l’iPad Mini 1 est encore en vente ? Au niveau matériel, c’est un iPad 2 avec l’antédiluvien A5 aussi présent dans l’iPhone 4S. Cela pose un problème pour les développeurs qui ne peuvent pas développer en excluant les A5. iOS 8 tourne déjà difficilement sur les A5, que se passera-t-il avec iOS 9 ? Apple ne peut pas interdire la mise à jour des A5 vers iOS 9 s’il les vend encore aujourd’hui. Tout comme le problème de l’espace de stockage, permettre la vente encore aujourd’hui de l’A5 est sans doute une bonne idée au niveau marketing mais c’est une gros problème stratégique à venir.

Mac OS X 10.10 Yosemite

Yosemite est arrivé. Il ne faut jamais installer tout de suite les nouveaux systèmes. Il est toujours plus prudent d’attendre la version suivante, donc pour Yosemite la version 10.10.1. Ceci étant, la beta publique a sans doute du limiter les problèmes. Dans tous les cas, il faut toujours lire la review de Siracusa. C’est un bon passe-temps pendant le téléchargement et l’installation du dernier système d’exploitation d’Apple. L’année dernière, il nous donnait le code hexadécimal pour décrypter comment Mavericks enregistrait les informations concernant les tags, cette fois il n’hésite pas à voir le code assembleur pour comprendre comment le langage Swift et son système sans type peut fonctionner. J’adore.

Profitons-en, ce serait sa dernière review. Au lieu d’être triste, savourons la chance d’avoir eu Siracusa pour toutes les review de Mac OS X. Elle est disponible gratuitement sur arstechnica mais elle est aussi disponible sur tablette et Kindle. Bonne lecture.

Taux d'adoption d'iOS 8

L’adoption de iOS 8 stagne. Le système a été adopté très rapidement mais depuis deux semaines l’adoption stagne complètement. Il est moins installé au même moment que le fût iOS 7. Cela est sans doute dû aux différents problèmes des versions 8.0 (buggé) et 8.0.1 (qui coupait la fonction téléphone…) qui ont peut-être refroidis les utilisateurs.

Cependant, je pense que le problème est encore plus grave : pour installer iOS 8, il faut au moins 5Go de mémoire libre. Or quand une grande partie des téléphones vendus n’ont que 16Go de stockage, il devient très difficile de libérer de l’espace. Sans compter qu’Apple vend encore les 5C avec que 8Go de mémoire… Alors les utilisateurs ne mettent pas la dernière mise à jour car libérer de la place sur un téléphone est un processus fastidieux.

Il est de plus en plus évident que c’est une grosse erreur stratégique de laisser l’iPhone de base avec 16Go de mémoire au lieu de 32Go.

L’adoption d’iOS 8 va être le premier problème de fragmentation au niveau des systèmes pour Apple, problème qui est très difficile à gérer. Sans compte que l’iPhone 4 est encore très populaire, notamment dans les pays émergents et qu’il ne peut pas installer iOS 8.

Bonus : pourquoi les derniers iPhone n’ont qu’1Go de RAM alors que la concurrence en a généralement 2 ? Une raison est qu’Apple consomme 25% de la production mondiale de RAM. Il lui est donc peut-être impossible de doubler la mémoire de son produit phare car la production mondiale ne pourrait pas suivre.